Les femmes dans les gouvernements : Défis et opportunités

Saviez-vous qu’en 2022, à peine 26 % de femmes occupaient des places dans les parlements à l’échelle mondiale, révèle une enquête de Statista? Cependant, le Rwanda est une exception, avec le plus grand nombre de femmes parlementaires au monde, occupant 61 % des sièges, soit 51 sur 80 sièges. Cette réussite est grandement le résultat d’une série de mesures favorisant la parité, notamment avec l’instauration, en 2003, d’un quota de 30 % de femmes dans les instances étatiques de prise de décision du pays, conformément à la nouvelle Constitution du pays. Ce pourcentage se voit largement dépassé aujourd’hui.

À travers l’éducation ou encore la politique, on voit clairement l’engagement du pays en matière d’égalité homme-femme. Le pourcentage de femmes diplômées de l’université est passé de 6 %, il y a plus d’une dizaine d’années, à 50 % aujourd’hui. Depuis 2003, l’égalité homme-femme est même inscrite comme un principe fondamental dans la Constitution rwandaise et est appliquée tous les jours. Le Rwanda n’est pas appelé le pays des femmes ou encore le modèle en matière d’égalité entre les sexes en Afrique pour rien.

En Europe, l’Islande est le pays avec le plus grand nombre de femmes parlementaires (47,6 %). Les femmes parlementaires françaises ont quant à elles, une proportion s’élevant à 39,5 %, et seuls 30 % des sièges de la Chambre des communes du Canada sont occupés par des femmes.

Comme l’a souligné Hillary Clinton, “Aucune société ne peut prétendre être démocratique si la moitié de sa population est maintenue à l’écart de la participation politique”. L’ancienne secrétaire d’État des États-Unis rappelle l’importance de l’égalité homme-femme en politique, qui doit être fondamentale au sein d’une société démocratique. Dans de nombreux pays, les femmes ne représentent qu’une petite fraction des dirigeants et des décideurs politiques.

Plusieurs facteurs rendent difficile la participation des femmes en politique, mais les trois principaux obstacles sont : la présence de préjugés sexistes, le manque d’intérêt des femmes à se porter candidates, et même si elles souhaitent se lancer en politique, les partis politiques préfèrent souvent choisir des hommes plutôt que des femmes.

Il ne faut pas oublier que la discrimination en matière d’éducation et d’emploi est également un réel obstacle pour les femmes. Les femmes cadres dirigeantes sont payées en moyenne 32% de moins que les hommes dans le même poste, en équivalent temps plein. De plus, il y a une différence de près de 26% entre le taux de participation au marché du travail chez les femmes et celui des hommes, et cette différence peut atteindre 50% dans certaines régions. Selon un rapport de l’Institut national d’étude démographique, les garçons sont plus nombreux que les filles dans les filières prestigieuses, ce qui les conduit à avoir plus d’opportunités. Cette situation est assez confuse, car les garçons ont plus de difficultés scolaires que les filles.

Pourtant, les avantages de la présence des femmes dans les gouvernements sont nombreux. Non seulement leur présence peut sembler porteuse d’espoir dans un milieu largement masculin, mais elle peut également contribuer à renforcer la légitimité et la transparence des institutions gouvernementales.

Bien que les politiques de quotas aient été une bonne solution pour promouvoir la participation des femmes en politique, il ne faut pas oublier que ce ne sont pas les seules solutions et qu’elles peuvent parfois être trompeuses sur la réalité. La création d’opportunités de formation et de leadership sensibles au genre, ainsi que la garantie que les environnements politiques sont exempts de discrimination et de violence, sont également des solutions essentielles sur lesquelles il faut s’appuyer.

En conclusion, de nombreux pays ont encore beaucoup de travail à faire pour garantir une participation équitable des femmes en politique, mais il est temps de les encourager et de leur offrir plus d’opportunités de se démarquer dans un milieu socio-économique idéal. Nous avons grandement besoin d’une représentation équitable des intérêts de la population et de faire entendre la voix des femmes dans les gouvernements. Les femmes ont un rôle crucial à jouer dans la création d’une société plus égalitaire pour tous.


Réferences:

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A propos de l’auteur:

Rayan Laghzal est un jeune leader lycéen en seconde à Casablanca, passionné par l'éducation, la politique et les affaires étrangères, il est engagé dans divers causes qui le tiennent à cœur. Il est membre de la commission Culture et Ouverture sur le Monde ainsi que de la commission Lutte contre les Discriminations. En plus de ses engagements associatifs, c’est le fondateur de Point Culture, un podcast sur l’actualité nationale et internationale. Rayan est actuellement membre des Young Champions de l'UNHCR et responsable éditoriale d'une annexe à Bouskoura du média "Bureau Des Jeunes Reporters", fondé par des lycéens passionnés par le journalisme et les médias. Son objectif est de continuer à développer ses compétences et ses connaissances pour devenir un leader dans le domaine des affaires étrangères et de travailler à promouvoir la paix et la coopération internationales.

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